L’éruption solaire émanant de la tache AR3559 a déclenché une perturbation notable des communications à ondes courtes, particulièrement pour les radioamateurs et les marins en Australie. La tache, bien qu’éloignée, reste magnétiquement reliée à la Terre, facilitant le déplacement des protons chargés vers notre planète et augurant une possible tempête de radiation. Cette activité s’aligne sur l’accroissement attendu de l’activité solaire, préfigurant des phénomènes plus fréquents à l’approche du maximum solaire en 2025.
L’éruption solaire provenant de la tache AR3559 s’est produite aux premières heures du lundi 29 janvier 2024.
Les signaux sous 30 MHz ont disparu, possiblement pendant une heure après le pic de l’éruption.
La taille et l’impact potentiel de AR3559 sont considérables. Il a été rapporté que la tache avait triplé de taille en un week-end, devenant 10 fois plus large que la Terre, avec plus d’une douzaine de noyaux sombres. Cette croissance et le champ magnétique ‘bêta-gamma’ instable de la tache solaire ont suscité des inquiétudes, avec la capacité d’émettre de fortes éruptions solaires de classe M.
Malgré sa position près du bord ouest du soleil et ne faisant pas directement face à la Terre, AR3559 est magnétiquement bien connectée à notre planète. Cette connexion est expliquée par la “Spirale de Parker”, un modèle illustrant comment le champ magnétique du soleil s’étend dans l’espace en forme de spirale en raison de la rotation solaire. Cela agit comme un conduit pour les particules chargées, avec des protons énergisés par l’éruption qui voyagent maintenant le long de ce chemin en spirale vers la Terre.
Par conséquent, les scientifiques anticipent le début d’une tempête de radiation de classe S1 ou plus forte, posant des risques pour les astronautes et les satellites en orbite en raison d’une exposition accrue aux radiations et de dommages potentiels à l’équipement électronique sensible.
Ces activités récentes sont conformes à l’augmentation de l’activité solaire alors que nous nous approchons du maximum solaire prévu en 2025, faisant partie du cycle solaire de 11 ans. Des événements comme ceux-ci devraient devenir plus fréquents, soulignant la nécessité d’une surveillance continue de la météorologie spatiale et de ses impacts potentiels sur la technologie et les activités humaines, à la fois dans l’espace et sur Terre